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Un peu d'histoire...

Les Vergers de Saint-Sulpice, à Villeneuve-sur-Lot en Lot-et-Garonne, sont une de ces nombreuses fermes issues de la polyculture familiale et vivrière. Au milieu du siècle dernier, mon grand-père Marcel Albagnac a engagé une spécialisation dans la pépinière fruitière, alors que le verger français connaissait un développement et des besoins importants.

Puis, au milieu des années 1970, la ferme a été transmise à un de ses ouvriers, Edouard Sorel qui, à rebours des tendances en cours à cette époque, a développé une très grande diversité de productions fruitières (pêches et nectarines, abricots, prunes et pruneaux, pommes et poires, cerises, entre autres espèces), déclinées sur 13 ha en 150 variétés environ.

C’est en 2002 que l’agriculture a repris notre famille - ma mère Jacqueline et moi en l’occurrence. Mais le contexte, commercial en particulier, avait beaucoup changé. Il nous a conduit à développer la vente directe à la ferme et à rechercher l’excellence, notamment en mettant l’accent sur les pêches et nectarines, deux espèces pour lesquelles certains choix techniques permettent de produire des fruits d’exception. Très vite d’ailleurs, nos fruits se sont retrouvés sur les tables les plus prestigieuses, telles celles des palaces parisiens ou de l’Elysée.

Dès le début des années 2010 cependant, il a fallu affronter la multiplication des effets délétères du dérèglement climatique : nouveaux ravageurs et accidents météo ont progressivement causé l’érosion de la production, jusqu’à trois années blanches en 2015-2018. Il a alors fallu repenser complètement le verger, notamment en profitant de l’occasion pour engager (enfin !) une conversion à l’agriculture biologique. C’est à ce moment-là que nous avons découvert l’asimine et les asiminiers. Il ne fallait pas moins que cette espèce si étonnante et si mal connue, notamment au plan technique, pour réveiller le gout de l’aventure qui m’avait conduit, près de 20 ans plus tôt, à me lancer dans un métier dont j’ignorais tout. Quelques années plus tard, l’asimine a d’ores et déjà tenu ses promesses : 2500 asiminiers ont été plantés à ce jour, nous produisons nos propres plants et en récoltons les premiers fruits. Le temps est venu d’en faire profiter le plus grand nombre !

Emmanuel Aze

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